, laissons là ce chapitre, il suffit que nous savons ce que nous savons : et que tu fus bien heureuse de me trouver. (C’est le sens de l’italien basta). VALÈRE.- Monsieur, c’est trop de grâce que vous nous faites : mais, Monsieur, couvrez-vous, s’il vous plaît, le soleil pourrait vous incommoder. SGANARELLE.- Ma femme, vous savez que je n’ai pas l’âme endurante : et que j’ai le bras assez bon. (1682). Il s'incarne de façon diverse, Nous allons voir sous quelles formes il survient: – Acte 1 Scène 1 et 2: Le thème de l'amour apparaît en premier lieu par la scène de ménage, en ouverture de la pièce de théâtre. [i] Fraimes : déguisements, feintes (Fraime est une forme paysanne pour frime, comme médeçaine pour médecine, vaigne pour vigne, etc.). [i] Me dérober quelque chose : Cf. (Haut.) VALÈRE.- De grâce, Monsieur, ne dissimulez point avec nous. VALÈRE.- Monsieur, il ne faut pas trouver étrange que nous venions à vous : les habiles gens sont toujours recherchés, et nous sommes instruits de votre capacité. , j’avons pris là, tous deux, une gueble [13] Guèble : déformation de "diable." [12] VAR. (Ensuite il revient vers sa femme, et lui dit, en lui pressant la main) Ô çà faisons la paix nous deux. [i] Julep (prononcé julet dans le peuple) : "potion douce et agréable qu’on donne aux malades" (Furetière). SGANARELLE.- Il est vrai que tu me fis trop d’honneur : et que j’eus lieu de me louer la première nuit de nos noces. On trouve quelquefois, à force de chercher, ce qu'on ne trouve pas d'abord. Ah, ah. Acte II, scène 4 du Médecin malgré lui de Molière (1666). . VALÈRE.- Je vous demande, si ce n’est pas vous, qui se nomme Sganarelle [29] Pour une construction analogue, voyez le vers 945 du Dépit amoureux et le vers 68 de Sganarelle ou le cocu imaginaire. Comédie-Française, 1990. ? Le Médecin malgré lui 4 5 rÉsuMÉ DE LA PIèCE ACTE 1 Sganarelle et sa femme, Martine, se disputent. (1734). Le Médecin malgré lui / Molière 1 Fiche pédagogique Fiche pédagogique réalisée par Kim-Lan Delahaye, professeure de lettres modernes dans les Hauts-de-Seine. (Rabelais, Gargantua, XXII). SGANARELLE.- Oui, habile homme, trouve-moi un faiseur de fagots, qui sache, comme moi, raisonner des choses, qui ait servi six ans, un fameux médecin, et qui ait su dans son jeune âge, son rudiment [2] Le rudiment est un "petit livre qui contient les principes de la langue latine." SGANARELLE.- Je vous promets, que je ne saurais les donner à moins. VALÈRE.- Nous vous remercions du plaisir que vous nous faites. Allons, Monsieur. SGANARELLE.- Donne-leur le fouet. Qu’ils sont doux Nous avons un homme. MARTINE.- Il est vrai : mais après cela, vous verrez qu’il fait des merveilles. [19] Quinteux : "capricieux, fantasque" (Furetière). SGANARELLE.- Ô la grande fatigue que d’avoir une femme : et qu’Aristote a bien raison, quand il dit qu’une femme est pire qu’un démon [1] Faut-il préciser qu’Aristote n’a jamais rien dit de pareil ? [27] Le texte de 1667 porte : c’est assez travaillé pour un coup. SGANARELLE.- Parbleu, venez-en à tout ce qu’il vous plaira, je ne suis point médecin : et ne sais ce que vous me voulez dire. Mais pour ceux que je fais... VALÈRE.- Eh ! MARTINE.- Est-ce à vous, d’y mettre le nez ? SGANARELLE.- Non, la peste m’étouffe ! MARTINE.- Cela pourrait bien être. Scène 1: 1. Le médecin malgré lui (The Doctor in spite of himself; sometimes also called The Mock Doctor) is an opéra comique in three acts by Charles Gounod to a French libretto by Jules Barbier and Michel Carré after Molière's play, also entitled Le Médecin malgré lui RESUME – LE MEDECIN MALGRE LUI MOLIERE (1666) Le médecin malgré lui est une pièce de théâtre de Molière jouée pour la première fois en 1666. . VALÈRE.- À quoi bon nier ce qu’on sait ? Elle lui donne un soufflet. Il bat M. Robert et le chasse. [i] Tripoter, c’est "mêler plusieurs choses ensemble" (Furetière) ; un tripotage est donc le fait de tout mélanger, de tout confondre. VAR. VALÈRE.- Monsieur, nous sommes ravis de vous voir. SGANARELLE.- Quoi donc ? (1682). [33] VAR. SGANARELLE.- Que diable est ceci, Messieurs, de grâce, est-ce pour rire, ou si tous deux, vous extravaguez, de vouloir que je sois médecin ? SGANARELLE.- Et vous êtes un impertinent, de vous ingérer des affaires d’autrui : apprenez que Cicéron dit [7] Nouvelle invention fantaisiste. On n’y eut pas plus tôt, amené notre homme, qu’il le frotta par tout le corps, d’un certain onguent qu’il sait faire ; et l’enfant aussitôt se leva sur ses pieds, et courut jouer à la fossette [23] Fossette : jeu qui consiste à lancer des billes dans un petit trou, ou fossette. [1] Faut-il préciser qu’Aristote n’a jamais rien dit de pareil ? (C’est le sens de l’italien, les mains sur les côtés, lui parle en le faisant reculer, et à la fin, lui donne un soufflet.-, Il passe ensuite vers le mari, qui, pareillement, lui parle toujours, en le faisant reculer, le frappe avec le même bâton, et le met en fuite, il dit à la fin.-, Parguenne : Lucas parle le patois paysan des environs de Paris qu’on a déjà entendu au IIe acte de, Cf. Le Médecin malgré lui (French pronunciation: [lə medsɛ̃ malɡʁe ˈlɥi]; "The doctor/physician in spite of himself") is a farce by Molière first presented in 1666 (published as a manuscript in early 1667) at le théâtre du Palais-Royal by la Troupe du Roi. SGANARELLE.- Ne nous emportons point ma femme. (1734). Touche là [9] Touche la : au XVIIe siècle, donner la main à quelqu’un est signe d’accord, d’alliance ou, comme ici, de réconciliation. je suis médecin, sans contredit : je l’avais oublié, mais je m’en ressouviens. Mais mon sort ferait bien des jaloux, (1682). MARTINE.- Et tu prétends ivrogne, que les choses aillent toujours de même ? . SGANARELLE.- Vous n’avez rien à me commander. Je veux une vengeance qui se fasse un peu mieux sentir : et ce n’est pas contentement, pour l’injure que j’ai reçue. point davantage, et confessez à la franquette, que v’êtes [35] VAR. SGANARELLE.- C’est vivre de ménage [3] C’est vivre de ménage : mauvais jeu de mots, traditionnel à l’époque, reposant sur les deux sens possibles de l’expression : vivre avec économie et vivre en vendant son mobilier. VALÈRE.- Il fallait que ce fût quelque goutte d’or potable [22] Or potable : solution alcoolique qui contenait du chlorure d’or et qui passait pour une potion miracle. SGANARELLE.- Je la veux battre, si je le veux : et ne la veux pas battre, si je ne le veux pas. SGANARELLE.- Voilà le vrai moyen de vous apaiser. (Acad. LUCAS.- Mais quelle fantaisie s’est-il boutée là dans la tête, puisque les médecins y avont tous perdu leur latin ? L'arrivée de M. Robert, un voisin venu réconcilier les époux, met un terme à la dispute, Sganarelle et Martine se retournant contre lui. Celle-ci promet toutefois de se venger, tandis que son mari part chercher du bois. MARTINE.-Voyez un peu l’habile homme, avec … [23] Fossette : jeu qui consiste à lancer des billes dans un petit trou, ou fossette. Quel dessein auraient-ils ? Quelle infamie, peste soit le coquin, de battre ainsi sa femme. (Rabelais, Gargantua, XXII). MARTINE.- Qu’avez-vous à voir là-dessus ? SGANARELLE.- Ô la grande fatigue que d’avoir une femme : et qu’Aristote a bien raison, quand il dit qu’une femme est pire qu’un démon [1] Faut-il préciser qu’Aristote n’a jamais rien dit de pareil ? [20] Cf. VALÈRE.- Nous vous conduirons. SGANARELLE, bas.- Voici des gens bien pleins de cérémonie. MARTINE.- Voyez un peu cet impertinent, qui veut empêcher les maris de battre leurs femmes. Comment Sganarelle réussit-il à faire croire qu'il est médecin ? aX�C:���ho�r&��&�I��V���ݧw�?�����u�8��{�a�>�܆�J����K�[��@Jq��?�$���Kү�~��J
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y���=n����8�+~�v�L6Uل�(Ae��ɖ[!��z�)R�_Z�D�-���H�&MwwW���ʪkH����l�4z�\�� LUCAS.- Eh ! MARTINE.-Et je te dis moi, que je veux que tu vives à ma fantaisie : et que je ne me suis point mariée avec toi, pour souffrir tes fredaines. (1682). Monsieur, ne veuillez point nier les choses davantage : et n’en venons point, s’il vous plaît, à de fâcheuses extrémités. (1682). LUCAS.- Le velà tout craché, comme on nous l’a défiguré. MARTINE.- Traître, insolent, trompeur, lâche, coquin, pendard, gueux, belître, fripon, maraud, voleur... ! SGANARELLE.- Je n’ai que faire de votre aide. M. ROBERT.- Holà, holà, holà, fi, qu’est-ce ci ? ! Pourquoi vous videz-vous ? LUCAS à Valère, sans voir Martine. , et que vous ne prendriez jamais, pour ce qu’il est. VALÈRE.- Cela se pourrait faire, et nous tâchons de rencontrer quelque habile homme, quelque médecin particulier, qui pût donner quelque soulagement à la fille de notre maître, attaquée d’une maladie qui lui a ôté, tout d’un coup, l’usage de la langue. LUCAS.- Un médecin, qui a gari [38] VAR. MARTINE.- Je te montrerai bien que je ne te crains nullement. Edition du texte cité en titre. Un médecin qui a guéri. (1682). Le médecin malgré lui de Jean Baptiste Poquelin dit Molière Disponible uniquement en téléchargement. SGANARELLE entre sur le théâtre en chantant, et tenant une bouteille.- La, la, la. (1734). SGANARELLE: Est-ce là la malade ? Si vous étiez toujours remplie. Ah ! médecin. ah ! (Haut.) LUCAS.- Un petit enfant de douze ans, se laissit choir du haut d’un clocher, de quoi il eut la tête, les jambes, et les bras cassés ; et vous, avec je ne sai quel onguent, vous fîtes qu’aussitôt, il se relevit sur ses pieds, et s’en fut jouer à la fossette. . SGANARELLE.- C’est pour ne me point ennuyer. SGANARELLE.- Je gagnerai ce que je voudrai ? [i] Parguenne : Lucas parle le patois paysan des environs de Paris qu’on a déjà entendu au IIe acte de Dom Juan. Cf. . après m’avoir ainsi battue ! LUCAS.- Palsanguenne, velà un médecin qui me plaît ; je pense qu’il réussira ; car il est bouffon. Un homme qui me réduit à l’hôpital, un débauché, un traître qui me mange tout ce que j’ai ? SGANARELLE.- La, la, la... Ma foi, c’est assez travaillé pour boire un coup [27] Le texte de 1667 porte : c’est assez travaillé pour un coup. H��W[s�6}�L����W�N3���t�ɶ��i�BI�͌D��h���= i�bv�ɃI VALÈRE.- Ah ! Je vois bien qu’il se faut servir du remède. MARTINE.- Que maudit soit l’heure et le jour, où je m’avisai d’aller dire oui. le mot de Gargantua : "De ma nature, je dors salé." On nous a adressés à vous, pour ce que nous cherchons ; et nous venons implorer votre aide, dont nous avons besoin. entre sur le théâtre en chantant, et tenant une bouteille.-, Salé : qui porte à boire. VALÈRE.- Il aime à rire. Etudiez les différentes sources du comique dans cette scène. que me voulez-vous dire [32] VAR. La Comédie de proverbes d’Adien de Montluc, comte de Cramail, II, 6 : "Si tu m’importunes davantage, tu me déroberas un soufflet.". Vous pouvez acheter le livre en ligne et le récupérer dans la librairie la plus proche via ce lien Place des Libraires : Le Médecin malgré lui − Molière [24] La médecine universelle : le remède universel, la panacée. . SGANARELLE.- C’est ma femme, et non pas la vôtre. .- Nous sommes bien heureux d’avoir fait cette rencontre : et j’en conçois, pour moi, la meilleure espérance du monde. VALÈRE, à Lucas. VALÈRE, bas.- Je vois bien qu’il faut se servir du remède [33] VAR. (1682). Je sais bien qu’une femme a toujours dans les mains de quoi se venger d’un mari : mais c’est une punition trop délicate pour mon pendard. . Le Médecin malgré lui est un opéra-comique* en 3 actes composé par Charles Gounod (1818-1893) et ... Acte 1 Une forêt ... Martine est mère de famille, nantie d’un mari paresseux qui reste pourtant son complice (acte I, scène 2). Horace qui est libéral, a bonne part aux prétentions qu’on peut avoir sur sa personne : et quoiqu’elle ait fait voir de l’amitié pour un certain Léandre, tu sais bien que son père n’a jamais voulu consentir à le recevoir pour son gendre. qu’un homme si savant, un fameux médecin, comme vous êtes, veuille se déguiser aux yeux du monde, et tenir enterrés les beaux talents qu’il a ? Lire ou télécharger "Le Médecin malgré lui" gratuitement en ligne et en ebook EPUB, PDF et Kindle. Un habit jaune et vart ! Vous ne pouviez jamais vous mieux adresser, pour rencontrer ce que vous cherchez : et nous avons ici, un homme [18] VAR. 5. Hé bien, Messieurs, oui, puisque vous le voulez, je suis médecin, je suis médecin, apothicaire encore, si vous le trouvez bon. C’est un homme qui fait des miracles. SGANARELLE, à part.- Ouais, serait-ce bien moi qui me tromperais, et serais-je devenu médecin, sans m’en être aperçu ? 1 0 obj
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VALÈRE.- Enfin, Monsieur, vous aurez contentement avec nous : et vous gagnerez ce que vous voudrez, en vous laissant conduire où nous prétendons vous mener. Bouteille ma mie, VALÈRE.- Je vous demande pardon de toute mon âme. Si l'on y réfléchit, Molière attaque les médecins de l'époque, à qui il reproche d'être des charlatans incapables d'expliquer réellement l'origine des maladies, mais soucieux surtout de se faire payer en exploitant la crédulité des malades, impressionnés par un discours incompréhensible où se mêlent le latin et le … quelque récompense. M. ROBERT. Faut-il préciser qu’Aristote n’a jamais rien dit de pareil ? Scène 2: 1. %PDF-1.4
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VALÈRE.- J’entends quelqu’un qui chante, et qui coupe du bois. VALÈRE [14] VAR. Que v’sêtes. Monsieur, encore un coup, je vous prie d’avouer ce que vous êtes. MARTINE.- Qui m’a ôté jusqu’au lit que j’avais. . ASe�7�����Hۑ;��(lIlWۮA
[��Ou��lM'�M}_?^FN�0:V�z�SE�p�d���F2F3r�*�W�S*�T�F�[�تC*�{LF���x�X:�>�2�f������|�ř(�|=#]IV� SGANARELLE.- On en déménage plus aisément. SGANARELLE.- En ce cas, c’est moi, qui se nomme Sganarelle. (1734). il ne faut pas qu’elle meure sans l’ordonnance du mé-5 decin. SGANARELLE.- Ma petite femme, ma mie, votre peau vous démange, à votre ordinaire. , je ne sais combien de maladies. . GÉRONTE: Oui, je n’ai qu’elle de fille ; et j’aurais tous les regrets du monde si elle venait à mourir. En vous inscrivant, vous consentez à ce que les éditions Hatier traitent vos données à caractère personnel afin de vous permettre de bénéficier de ses communications liées à votre activité. Nous finissons notre article Résumé scène par scène du médecin malgré lui - Molière avec le dernier acte de la pièce composé de 11 scènes !. (1682). . Sénèque, à la suite d’Aristote : "Il n’y a jamais eu de grand génie sans mélange de folie" (De Tranquillitate animi). Il bat M. Robert et le chasse. VALÈRE.- Une femme était tenue pour morte, il y avait six heures ; elle était prête à ensevelir, lorsqu’avec une goutte de quelque chose, vous la fîtes revenir, et marcher d’abord, par la chambre. vous en voulez, donc. [21] VAR. LUCAS.- Tout ce tripotage [i] Tripoter, c’est "mêler plusieurs choses ensemble" (Furetière) ; un tripotage est donc le fait de tout mélanger, de tout confondre. ah ! à quoi est-ce que ça vous sart ? [i] Fraimes : déguisements, feintes (Fraime est une forme paysanne pour frime, comme médeçaine pour médecine, vaigne pour vigne, etc.). Ce sont petites choses qui sont, de temps en temps, nécessaires dans l’amitié : et cinq ou six coups de bâton, entre gens qui s’aiment, ne font que ragaillardir l’affection. En lien avec le thème « Résister au plus fort » du nouveau programme de français en 6e, la célèbre comédie de Molière dans une édition « Spécial théâtre : avec des ateliers théâtre, des photos de mise en scène et des extraits vidéo. Cf. par | Jan 25, 2021 | Non classifié(e) | Jan 25, 2021 | Non classifié(e) VALÈRE.- Pourquoi, Monsieur, nous obligez-vous à cette violence ? (C’est le sens de l’italien basta). Cf. de notaire qui me fit signer ma ruine. MARTINE.- Qui me vend, pièce à pièce, tout ce qui est dans le logis. VALÈRE.- Monsieur, c’est se moquer que... SGANARELLE.- Je ne me moque point, je n’en puis rien rabattre. . morbleu, ne me fais point parler là-dessus, je dirais de certaines choses... SGANARELLE.- Baste [i] Baste : suffit ! M. ROBERT.- Ah ! De quoi est-il question ? Que tu m’as donnés. MARTINE.- C’est bien à toi, vraiment, à te plaindre de cette affaire : devrais-tu être un seul moment, sans rendre grâces au Ciel de m’avoir pour ta femme, et méritais-tu d’épouser une personne comme moi ? Je vois bien qu’il se faut servir du remède. (1734). C’est donc le médecin des perroquets ? SGANARELLE.- Ma femme, allons tout doucement, s’il vous plaît. Elle nous présente les personnages (Sganarelle et Martine), leurs relations (mari et femme, ils se disputent), leur métier (Sganarelle fait des fagots), leur caractère (Sganarelle boit trop, et est un mauvais mari ; … Il passe ensuite vers le mari, qui, pareillement, lui parle toujours, en le faisant reculer, le frappe avec le même bâton, et le met en fuite, il dit à la fin.- Compère, je vous demande pardon de tout mon cœur, faites, rossez, battez, comme il faut, votre femme, je vous aiderai si vous le voulez. Sganarelle frappe Martine. Cette comédie, qui a eu dès sa première représentation un vif succès, est avant tout une critique de la médecine de l’époque. Scène 4: 1. (1682). Il s’agit d’une courte pièce en trois actes qui reprend les canevas de la comédie italienne. MARTINE.- Oui ! MARTINE.- Et vous êtes un sot, de venir vous fourrer où vous n’avez que faire [6] VAR. Un habit jaune et vart ! MARTINE.- Et que je ne sache pas trouver le moyen de te ranger à ton devoir ? [2] Le rudiment est un "petit livre qui contient les principes de la langue latine." [38] VAR. [30] Boutez dessus : mettez dessus, couvrez-vous. (Puis se tournant vers Lucas en crachant.) SGANARELLE.- Diable emporte, si je le savais ! VALÈRE.- Mais est-il bien vrai, qu’il soit si habile, que vous le dites ? . VALÈRE.- Comment ? . (1682). Elle a été montée pour la première fois le 6 août 1666. MARTINE.- Et que veux-tu pendant ce temps, que je fasse avec ma famille ? [15] Nourricier : "le mari de la nourrice" (Furetière). (1734). 1 Le médecin malgré lui Molière 1694). VALÈRE.- Je vous assure que j’en ai tous les regrets du monde. (1734). Elle lui reproche de dépenser l’argent du ménage en alcools et jeux, sans se soucier de laisser de quoi nourrir leurs enfants. (Là ils recommencent de le battre.) VALÈRE [26] VAR. Hé ! LUCAS.- Et testigué, ne lantiponez [34] Lantiponer : traîner les choses en longueur, lanterner. .- Que veux-tu mon pauvre nourricier ? VAR. SGANARELLE.- Je n’y épargne aucune chose, et les fais d’une façon qu’il n’y a rien à dire. en scène et du choix des acteurs notamment. VALÈRE.- Monsieur, n’est-ce pas vous qui vous appelez Sganarelle ? . Pour qui me prenez-vous ? Dossier : Le médecin malgré lui Molière 1 Dossier : Le médecin malgré lui I L'auteur; aidez-vous de la feuille « Molière en images » pour compléter ce tableau.Cherchez en plus (dans le livre distribué, par exemple) qui est le roi à l'époque de Molière, deux auteurs A quel moment risque-t … Le Médecin malgré lui a été représenté pour la première fois en 1666 au théâtre du Palais-Royal. Baste : suffit ! LUCAS.- À quoi bon, nous bailler la peine de vous battre ? Après avoir rappelé l’année et les circonstances de la mort de Molière, dites pourquoi la version du texte est postérieure à la mort de Molière. Messieurs, je vous demande pardon, je ne vous voyais pas : et cherchais dans ma tête quelque chose qui m’embarrasse. Dramaturge, metteur en scène et comédien italien, Dario Fo est MARTINE [4] VAR. Acte I : Une dispute éclate entre Sganarelle et Martine, querelle qui se termine par une bastonnade appliquée par le mari à la femme. MARTINE.- Comment ? VALÈRE.- C’est une chose admirable, que tous les grands hommes ont toujours du caprice, quelque petit grain de folie mêlé à leur science [20] Cf. VALÈRE.- Quoi ? ne sart de rian, je savons, çen que je savons. SGANARELLE.- Que maudit soit le bec cornu [i] Bec cornu (ou beque cornu), transcription de l’italien becco cornuto (bouc, cornard). Ici il pose la bouteille à terre, et Valère se baissant pour le saluer, comme il croit que c’est à dessein de la prendre, il la met de l’autre côté : ensuite de quoi, Lucas faisant la même chose, il la reprend, et la tient contre son estomac, avec divers gestes qui font un grand jeu de théâtre.-, Pour une construction analogue, voyez le vers 945 du, se tournant vers Valère, puis vers Lucas.-, Tripoter, c’est "mêler plusieurs choses ensemble" (Furetière) ; un. Quels nouveaux personnages apparaissent dans cette scène ? Que voulez-vous dire ? , qu’entre l’arbre et le doigt, il ne faut point mettre l’écorce [8] VAR. Le premier acte débute par une scène de ménage entre Sganarelle et sa femme, Martine, qui lui reproche, entre autres choses, son goût prononcé pour la boisson. VALÈRE.- Chacun a ses soins [17] Ses soins : ses soucis. [29] Pour une construction analogue, voyez le vers 945 du Dépit amoureux et le vers 68 de Sganarelle ou le cocu imaginaire. VALÈRE à Lucas, sans voir Martine. [i] Baste : suffit ! ma petite friponne, que je t’aime, mon petit bouchon [i] Mon petit bouchon : expression tendre que Sganarelle adresse à Isabelle dans L’École des maris (II, 9, v. 769). Si... Que diable, à qui en veulent ces gens-là ? VALÈRE.- Monsieur, ce n’est pas cela, dont il est question. MARTINE.- Il s’appelle Sganarelle : mais il est aisé à connaître. SGANARELLE.- Il est vrai, Messieurs, que je suis le premier homme du monde, pour faire des fagots. , le plus merveilleux homme du monde, pour les maladies désespérées. SGANARELLE.- Non je te dis que je n’en veux rien faire ; et que c’est à moi de parler et d’être le maître. Elle dit le reste bas.- Je te pardonne, mais tu le payeras. (Haut.) ��[>����s. SGANARELLE.- Si vous savez les choses, vous savez que je les vends cela. MARTINE.- Et qui du matin jusqu’au soir, ne fait que jouer, et que boire. Il y a six mois, qu’une femme fut abandonnée de tous les autres médecins. MARTINE.- Vous le trouverez, maintenant, vers ce petit lieu que voilà, qui s’amuse à couper du bois. .- Parguenne [i] Parguenne : Lucas parle le patois paysan des environs de Paris qu’on a déjà entendu au IIe acte de Dom Juan. (1734). [34] Lantiponer : traîner les choses en longueur, lanterner. j’y consens de tout mon cœur. SGANARELLE, présentant sa bouteille à Valère.- Tenez cela vous : voilà où je mets mes juleps [i] Julep (prononcé julet dans le peuple) : "potion douce et agréable qu’on donne aux malades" (Furetière). acte 1, scène 1 : Scène d’exposition La scène d’exposition est le début d’une pièce de théâtre. LUCAS.- Je pense que vous dites vrai : et que j’avons bouté le nez dessus. Pour se venger d’un Sganarelle buveur, roublard et fainéant, son épouse, Martine, le fait passer pour un grand médecin, mais si fantasque qu’il faut le bastonner pour qu’il accepte d’exercer son art. Quand j’ai bien bu, et bien mangé, je veux que tout le monde soit saoul dans ma maison. Lecture Analytique : Le Médecin Malgré lui, Molière. MARTINE.- Que j’endure éternellement, tes insolences, et tes débauches ? C’est donc, le médecin des paroquets [21] VAR. J’aime mieux consentir à tout, que de me faire assommer. SGANARELLE.- Il prend un bâton, et lui en donne.- Ah ! SGANARELLE.- Ma chère moitié, vous avez envie de me dérober quelque chose [i] Me dérober quelque chose : Cf. [8] VAR. SGANARELLE.- Vous en pourrez trouver autre part, à moins : il y a fagots, et fagots. Il chante. Acte / Scène : Le médecin malgré lui, I, 5, le 6 août 1666. où faut-il se transporter ? de commission : et je ne sais pas moi, ce que je pensons attraper. Elle lui donne un soufflet. [22] Or potable : solution alcoolique qui contenait du chlorure d’or et qui passait pour une potion miracle. SGANARELLE.- Fi, c’est une bagatelle, allons, allons. [31] S’il s’en fallait un double : si vous en offriez deux deniers de moins. SGANARELLE.- Tu as menti, j’en bois une partie. L'occasion lui en est donnée par l'arrivée de Valère et de Lucas, les valets de Géron… ... MARTINE, les mains sur les côtés, lui parle en le faisant reculer, et à la fin, lui donne un soufflet.— Et je veux qu'il me batte, moi. (1734). LE MÉDECIN MALGRÉ LUI Comédie ACTEURS SGANARELLE, mari de Martine. LUCAS.- Il n’est pas vrai qu’ous sayez médecin ? acte 2 scène 1 le médecin malgré lui. Un voisin essaie de les séparer… Martine fait semblant de pardonner à son mari, mais elle veut se venger. Va je m’en vais au bois : et je te promets, aujourd’hui, plus d’un cent de fagots. VALÈRE.- Et de grâce, où pouvons-nous le rencontrer ? Nous corrigeons d’après l’édition de 1682. : prenons un peu d’haleine. Situation typique d'un conflit amoureux. C’est donc le médecin des perroquets ? (Acad. MARTINE. MARTINE.- Qui me demandent à toute heure, du pain. [i] Mon petit bouchon : expression tendre que Sganarelle adresse à Isabelle dans L’École des maris (II, 9, v. 769). SGANARELLE.- Ah ! VALÈRE.- Nous ne voulons que lui faire toutes les civilités que nous pourrons. [3] C’est vivre de ménage : mauvais jeu de mots, traditionnel à l’époque, reposant sur les deux sens possibles de l’expression : vivre avec économie et vivre en vendant son mobilier. Il va vêtu d’une façon extravagante, affecte, quelquefois, de paraître ignorant, tient sa science renfermée, et ne fuit rien tant tous les jours, que d’exercer les merveilleux talents qu’il a eus du Ciel, pour la médecine. Il faut donc s’y résoudre. (1682). le mot de Gargantua : "De ma, les apercevant, les regarde en se tournant vers l’un, et puis vers l’autre, et, abaissant sa voix, dit.-, Mon petit bouchon : expression tendre que Sganarelle adresse à Isabelle dans, à part. SGANARELLE.- Doux objet de mes vœux, je vous frotterai les oreilles. Qu’ils sont doux LUCAS.- Vous me boutez la joie au cœur, quand je vous vois parler comme ça. Chacun se plaint, déclarant mériter meilleur mariage. VALÈRE.- Monsieur, nous savons les choses. Le Médecin malgré lui est une pièce en trois actes, écrite par Molière, se situant entre la farce et la comédie. LUCAS à Valère, sans voir Martine. , comme tous les diables [28] VAR. Nous corrigeons d’après l’édition de 1682. MARTINE.- La folie de celui-ci, est plus grande qu’on ne peut croire : car elle va, parfois, jusqu’à vouloir être battu, pour demeurer d’accord de sa capacité : et je vous donne avis que vous n’en viendrez pas à bout, qu’il n’avouera jamais, qu’il est médecin, s’il se le met en fantaisie, que vous ne preniez, chacun, un bâton, et ne le réduisiez à force de coups, à vous confesser à la fin, ce qu’il vous cachera d’abord. Ici il pose la bouteille à terre, et Valère se baissant pour le saluer, comme il croit que c’est à dessein de la prendre, il la met de l’autre côté : ensuite de quoi, Lucas faisant la même chose, il la reprend, et la tient contre son estomac, avec divers gestes qui font un grand jeu de théâtre.- Ils consultent en me regardant. [36] VAR. MARTINE.- Mais souvenez-vous bien au moins, de l’avertissement que je vous ai donné. rq�ٮ��ٛj]��ƶu�$uqq�6�7���\F�w M�Đ���v�B�� �#���O��Ƙ������7?,m��Ei�|����D��_.>�/>|���WfÕ�-;�IԜ44M���M̓G���:jEdT)#����>����r��?��xK��,Yu^4�����5ę� (1682). . MOLIÈRE, Médecin malgré lui, 1666, acte II, scène 4. SGANARELLE.- Je vous jure que vous ne les auriez pas, s’il s’en fallait un double [31] S’il s’en fallait un double : si vous en offriez deux deniers de moins.
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